
À l’heure où la réduction des inégalités est un axe majeur des États membres des Nations unies (horizon 2030), l’étude dans la longue durée de différents mécanismes d’instauration et de reproduction des inégalités, mais aussi des stratégies développées pour leur réduction, offrira à la communauté un aperçu global sur le sujet, jusqu’alors inédit. Il conduira à une production scientifique, mais aussi à des actions citoyennes (conférences, participations à des évènements culturels et scientifiques) sur les mécanismes qui favorisent la réduction des inégalités.
Le cadre théorique et les outils méthodologiques qui permettent d’identifier les inégalités seront d’abord présentés (cours et Écoles d’été). Ainsi pourront être évalués les apports respectifs de différentes données, issues de l’archéologie (mobilier, habitat, tombes, gestes, etc.), de l’anthropologie physique (paléo-pathologies, lésions ostéologiques, etc.), de l’iconographie ou des textes.
À travers des études comparatives et transversales, nous allons ensuite rechercher les formes que ces inégalités peuvent revêtir dans différents contextes chrono-culturels : durant la diffusion d’homo sapiens puis l’adoption d’une économie agropastorale, au sein de sociétés dites « égalitaires » ou lors de la mise en place des chefferies complexes, des premières tentatives d’urbanisation, de l’adoption d’une organisation étatique de type royal ou impérial.