Cet axe de recherche tirera profit des compétences confirmées des partenaires, dans le domaine de l’analyse technologique du mobilier (outillage lithique et osseux, céramique, métal, …), des vestiges architecturaux (architecture en terre, en pierre, en bois, …) et des formes anciennes du paysage (voies, parcellaires, enclos, terrasses de culture, forêts, …). Les avancées récentes, notamment dans le domaine de la caractérisation des matériaux, de l’étude des traces de fabrication et d’utilisation, de l’analyse des écofacts, impliquent des développements méthodologiques constants Nous ferons donc appel aux nouvelles technologies (microscopie 3D, photogrammétrie, Systèmes d’Information Géographique, télédétection etc.), nous développerons des collaborations avec des spécialistes (ingénieurs, géologues, géographes, géomaticiens, chimistes etc. cf. collaborations), enfin nous encadrerons des sujets de master et de thèse, à fort potentiel d’innovation technologique.
L’analyse technologique du mobilier et des structures nous amènera à restituer les modalités d’invention, de diffusion et de transferts techniques, d’apprentissage et de transmission du savoir-faire. Un accent particulier sera porté sur la notion d’innovation, enjeu stratégique actuel. Si notre société recherche « l’immédiateté de l’innovation », les données archéologiques montrent, comme en psychologie et en sociologie, que seul le « jugement culturel et communautaire » (Gardner 1993) peut transformer sur le long terme l’invention en innovation. Notre collaboration avec la Freie Universität de Berlin et d’autres laboratoires experts dans le domaine, garantit la faisabilité de ce projet ambitieux. 
À l’heure où l’innovation est considérée comme moteur du développement durable, que peut nous apprendre le passé ? Le registre archéologique nous livre une multitude de solutions « utilisables » pour l’avenir sur le recyclage des objets (ex : amphores), la valorisation des plantes sauvages (ex : vannerie) ou des déchets (ex : sous-produits agricoles, scories), sur les détournements de fonction, les métamorphoses de lieux, etc.